Il est décidément des hommes politiques qui se croient aptes à toutes les fonctions. Candidat malheureux à la Présidence de la Commission, M. Verhofstadt s’attaque avec le même insuccès à la Présidence du Parlement.
Mais l’échec se double ici d’une indignité. Pour gagner des voix notre candidat malheureux écarte tout ce qui gêne (Sylvie Goulard, notamment. Jeune et femme, sans doute un double handicap à ses yeux), puis tente une alliance avec 5 Stelle, avant de louvoyer entre PPE et S&D à la recherche de son meilleur intérêt. Oubliant sa responsabilité collective comme Président du Groupe libéral, Guy Verhofstadt joue personnel. On a envie d’écrire, comme d’habitude !
Pepe Grillo-Verhofstadt ? L’alliance d’un fédéraliste avec un populiste, démagogue et profondément eurosceptique. Guy Verhofstadt avez-vous perdu la raison, votre âme ou les deux ? Désormais confronté à l’hostilité des socialistes vous êtes quelque part blacklisté. Et quand bien même vous conserveriez votre mission aux contours obscurs sur le Brexit, votre capacité d’influence et votre réflexion sur l’Europe à deux cercles en seront profondément affectés. Bravo l’artiste !
On avait eu la déception Juncker, puis la saga Schulz, maintenant la trahison fédéraliste de Verhofstadt, le tout sur fond de Brexit et d’une America Great Again qui nous prépare une attaque fiscale à laquelle l’Union ne s’est pas préparée.
Décidément l’année 2017 commence fort !
Daniel Guéguen
Professeur au College d’Europe
dg@pacteurope.eu